Elle est là en ce jardin,
elle hume l'essence de cette rose au rosier,
une rose qu'elle ne voudra cueillir.
Ces cheveux blancs bien coiffée,
pas un épi en bataille.
Elle se tient droite, la tête haute
mais son regard semble dans un autre ailleurs.
Elle entre chez elle,
sa maison me fait penser à une chaumière.
Je la suit sans trop savoir pourquoi,
sans y avoir été invité,
il semble qu'elle ne m'est pas vu.
Ici règne un ordre apparent
tout est lisse, rien ne dépasse,
Sur les bibelots bien rangée, une couche de poussière ancienne.
Ici pas d'araignée qui ne tisse leur toile,
non rien ne se construit.
Pas de chien, pas de chat,
pas de bruit même pas celui de ses pas,
ici le silence règne à vous couper le souffle.
Ici pas de vie !
Seules quelques photos sur une table en pagaille,
quelques photos ressassées
comme un temps qui ne s'efface.
Les carreaux sont net, il entre une bel lumière en cet intérieur.
Elle ressemble à un ange,
un ange déjà parti dans un temps qui n'est plus.
Y a t'il un temps, y a t'il un âge pour vivre dans le souvenir évanouit ?
Oui il me semble qu'elle n'est qu'un souvenir !!!!
L'ai je rêvé ?
Oh oui sûrement !
Franchement, je ne me serai pas permise d'entrer !
Mais sous cette poussière qui ne vole plus,
je la regarde et je me vois,
non pas comme un souvenir,
comme la vie.
La vie qui vole et qui parfois met la pagaille
La vie où rien n'est stable,
la vie où chaque instant n'est qu'un instant qui s'évapore en d'autre port.
Une vie à ranger pour que le souvenir jamais
ne soit pas le fantôme de la vie.