Comme une fontaine qui se tarie
L'eau s'est envolée
En d'autre contrée
L'eau s'en est partie.
Comme une fontaine seule
dans la vieille rue
Entourée de tant de grues
La cachant tel un linceul
Une fontaine qui se souvient
Un jour dans le lointain
Les rires des enfants
Venant se désaltérant.
Les jeux d'éclaboussure
Sur le pavé qui se fissure
Une glissade incontrôlé
Sur les fesses ramassé.
Elle se souvient d'un son de cloche
Au sommet de l'église
Qui résonne sur la tamise
Et d'une banderole que le vent décroche.
Elle se souvient de ce village sans panache
Des vieilles pierres qui s'alignent
Des villageois discutant très digne
Sans éclat de voix qui ne s'entache.
Elle se trouve bien vieille cette fontaine
Quand dans ces souvenirs elle se promène
Elle voudrai parfois pouvoir s'éteindre
Pour enfin les rejoindre.
Et perdu dans cette rêverie
Elle n'entend plus les cris
Des enfants joyeux sur les pavés
Elle ne voit plus le ciel bleuté.
Elle devient sourde et aveugle
Et en son coeur qui se tarit
Juste une douleur qui beugle
Sans la moindre goutte de pluie.
Elle ne vois plus, elle n'entend plus
Au fin fond de ces souvenirs elle s'est perdu,
Elle disparaît peu à peu du paysage
Sans laisser le moindre message.
Amis lecteurs qui me lisaient
Je ne suis pas cette fontaine éteinte
Mon coeur vibre et se teinte
Entre jour et nuit mêlé.
Ce texte s'est ainsi posé
Sans rien demandé !
Juste une fontaine qui se meure
Étouffée de ses leurres.
Juste une fontaine sans espoir
S'endormant comme un loir
Oubliant que dans la nuit
L'étoile toujours s'ensuit.
Oubliant tout simplement l'instant
Qui se pose constamment
Dans un sourire d'enfant
Dans le soleil se levant.
Ami lecteur qui me lisaient
il me reste juste à vous envoyer
Dans un souffle tout léger
Ces quelques baisers.